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7 mars 2011
posted by dbouffard - 03/07/11

Offensive réussie pour l'art contemporain québécois à New York
Esther Bégin, Collaboration spéciale, La Presse

On ne peut pas reprocher aux galeries d'art contemporain du Québec d'être superstitieuses. Pour leur toute première exposition temporaire en sol new-yorkais (une offensive éclair de 48 heures top chrono), 13 d'entre elles ont choisi d'exposer 13 oeuvres, de 13 artistes différents.

Gestes extrêmes s'est déroulée dans une galerie privée du chic quartier Upper East Side ce week-end. Lancement vendredi soir en compagnie d'une centaine de collectionneurs triés sur le volet; brunch samedi matin à l'intention de 80 joueurs clés du milieu culturel new-yorkais.

«Notre but est de profiter de l'effervescence qu'amène l'Armory Week à New York», affirme Jean-François Bélisle, directeur général de l'Association des galeries d'art contemporain, dont le chapitre du Québec a chapeauté cette première.

Il faut dire que, du 2 au 6 mars, tout le milieu international de l'art contemporain a convergé vers la Big Apple pour cette mégafoire annuelle d'art moderne. Collectionneurs, directeurs de musée et commissaires des quatre coins du monde y ont fait un saut pour découvrir de nouveaux talents, acheter des oeuvres, signer des expositions.

Grâce à cette initiative québécoise, des artistes comme Martin Brouillette (galerie Dominique Bouffard), Paul Bureau (galerie Donald Browne) et Kim Dorland (galerie Division) ont pu jouir d'une visibilité inégalée jusqu'ici.

C'est le cas aussi du jeune peintre Jean-François Lauda, de la galerie Simon Blais, croisé à l'exposition vendredi soir. «Je ne veux pas me péter les bretelles avec un seul tableau à New York, dit-il, mais deux collectionneurs de Toronto se sont montrés intéressés à mon acrylique sur bois.»

«Ça va très bien, en effet», glisse au passage Jean-François Bélisle, entre deux conversations avec des collectionneurs. «On a fait cinq ventes en une heure trente!»

Fait exceptionnel: l'oeuvre vidéo d'Alana Riley (galerie Joyce Yahouda) a trouvé preneur trois fois plutôt qu'une. Il faut dire que l'art québécois est considéré comme bon marché sur la scène new-yorkaise. Le tableau d'un artiste du Québec peut se vendre 15 000 $ à Montréal, alors qu'aux États-Unis, une oeuvre comparable s'envole facilement pour 10 000 $ de plus.

Rayonner à Manhattan

Toujours en marge de l'Armory Week, cinq galeries montréalaises ont aussi choisi d'exposer leurs oeuvres dans l'une ou l'autre des grandes foires d'art contemporain archicourues et éparpillées un peu partout dans Manhattan.

Les galeries Pierre-François Ouellette et Parisian Laundry ont tenu un stand à la foire Volta; Art Mûr et SAS à la foire Pulse; la Galerie d'Este aussi.

«C'est certain qu'on espère faire de l'argent», affirme, candide, Pierre- François Ouellette, qui a déboursé 13 000 $ pour 280 pieds carrés à la foire Volta. L'espace lui a permis d'exposer 12 tableaux du Montréalais d'adoption Dil Hildebrand... qui se sont tous vendus au cours du week-end.

«L'objectif est aussi de bâtir la réputation de l'artiste, dit-il. Une reconnaissance à New York, ça aide à la notoriété au Québec.»

«Nous sommes très satisfaits de notre fin de semaine à New York!» affirme, de son côté, Jean-François Bélisle. L'expo éclair Gestes extrêmes s'est soldée par sept ventes. Résultats qui dépassent largement les coûts de l'opération (évalués à 15 000 $).

L'Association des galeries d'art contemporain songe à remettre ça l'an prochain. Parions que les artistes en exposition seront au nombre de 13...



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